La Sainte Russie était au Louvre

Je t’explique gros au cas où t’habites à Grozny c’est une expo ça s’appelle Sainte Russie, c’est au Louvre et franchement c’est grave abusé l’attente qu’il faut se taper avant de payer onze euros soit –rapide calcul- ah oui exactement c’est quoi que je gagne en prostituant mon temps. C’est la double peine maintenant que j’ai une activité rémunérée non seulement c’est plus cher mais de surcroît (lol comment je parle), je suis bien obligée de faire comme tout le monde donc y aller le dimanche comme une boloss voilà, Société tu m’as vénère. Bon walà en plus j’y étais et c’était pas genre je pouvais faire demi tour parce que clairement la terre entière était au courant que je voulais voir cette expo, et vu l’énergie que dépense à me hashtaguer #russialover je dirais que mon génie marketing a aussi des inconvénients (si t’as besoin d’augmenter ta brand awareness n’hésite pas frère). Mais passons, j’avais vraiment envie d’y aller anyway donc je me suis radinée au Louvre et j’ai bien fait, c’était plutôt méga ranké sur l’échelle de Richter du swag orthodox, des croix, des saints Gleb (lol c’est un vrai prénom), du bling bling partout, des chinois en audioguides, et des gens de la même sale race que moi qui écoutent les commentaires de Michel Zathdiuswchzy sur L’Ascension de la Vierge de Kazan en hochant la tête d’un air entendu.

Et qu’on ne vienne pas me dire que la valeur symbolique de la culture est en décroissance bande de chacaux (oui, chacaux) : j’ai acheté l’affiche de l’expo et je l’ai payée en plusieurs heures de travail inutiles devant un ordinateur. BIM.