(l’autre jour on a vu Biolay en concert)
Je suis assez fan de Benjamin, ce qui remet totalement en question ma théorie selon laquelle la chanson française très peu pour moi. Oué bon.
Tout le Paris qui avait raté ses premiers concerts en février était présent (les faux fans donc), y compris notre Ami-qui-ne-s’étonne-pas-de-nous-croiser-là. Il était même bien mieux placé que la Princesse et moi, notamment parce qu’il était assis pas loin d’un type qui était vraiment beau, et beau du genre ouhlala je suis tellement canon que je discute debout en me passant la main dans les cheveux.
Je vais finir par une dernière chanson, la première partie nous a dit. Ça tombait bien parce qu’on en avait marre et on avait toutes hâte de voir Benjamin (les garçons avaient envie aussi, mais moins). Alors quand il est arrivé c’était encore plus la folie qu’au soir des régionales rue de Solférino, et Dieu sait qu’ils savent être rigolos là-bas.
Objectivement, même la plus hystérique des fans peut reconnaître que Benjamin raconte mieux les histoires de joggeurs sur la plage que les blagues sur Lyon. D’ailleurs il n’en raconte même pas du tout parce que on est à Paris là.
Heureusement qu’on n’avait pas besoin de ça pour être de bonne humeur parce qu’avec Biolay on a vite fait de comprendre les paroles (c’est ça que je n’aime pas avec la chanson française, on est obligé de comprendre de quoi ça parle) et de réaliser sur-le-champ que la vie est un énorme désastre éclairé au néon. Par exemple, les histoires d’amour finissent au mieux par une liste de courses et au pire par un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires.
A la fin, c’était jamais fini, même si j’avais décidé que bon il se fait tard. Les artistes sont des gens qui savent se faire désirer. C’est même dingo. Applause applause applause, (rapide calcul), une foule déchaînée, un éclairage plus que tamisé, c’est parti pour au moins deux trois rappels. Au troisième j’ai fait mine de prendre mes affaires pour sortir, un geste superbement ignoré par la Princesse, et au quatrième j’ai failli m’évanouir d’impatience, mais comme j’avais bien aimé la reprise de Gorillaz j’ai fait un effort.
Si la Princesse n’était pas déjà amoureuse de l’Aventurier, elle serait amoureuse de Biolay. Si je n’étais pas déjà amoureuse de Pierre Moscovici je serai amoureuse de Biolay, parce qu’on fait toujours tout pareil même si j’ai attendu Une chaise à Tokyo qui n’est jamais venue (à ce propos, en parlant de Japon et d’angoisse, 2h30 sur ce thème avec Enter the Void)(ce film m’a mise tellement mal à l’aise que j’aurais eu envie de hugger n’importe qui dans la salle avec toute l’amitié dont j’étais capable).
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