L’autre jour la Princesse m’a donné un livre. Pas parce que c’était mon anniversaire (c’est le 25 juin), mais parce que ce scandale de nullité qui n’est qu’un tas de phrases péremptoires où il est trop content de sa formule encombrait son sac. C’est une raison suffisante. J’ai soupiré, pris un petit air snob comme je sais si bien le faire (je suis détestable quand on parle de livres et d’élections européennes) et j’ai dit peuh, évidemment que c’est nul, ce n’est ni russe ni yiddish, ce n’est pas édité chez Grasset et en plus c’est écrit gros. Avant d’ajouter que c’était tant mieux au moins je le finirai plus vite.
Ca m’a effectivement pris deux allers-retours en métro (c’est pas beaucoup).
JAMAIS DE LA VIE je ne pensais que je dirais un jour avoir lu jusqu’au bout un roman de Nicolas Rey. Et pourtant les histoires de réhab sur fond de divorce ça ne me touche pas spécialement (voire ça me saoûle) ; je crois surtout que je lui sais gré d’avoir laissé tomber les adverbes de plus de quatre syllabes ainsi que l’imparfait du subjonctif.
Mon-amie-est-ce-bien-raisonnable a croisé ce mec trois fois dans sa rue, et depuis elle a une montée d’adrénaline chaque fois qu’elle va acheter du pain. Je comprends mieux.
Je dois rendre ce livre et je serai bien obligée d’avouer que j’ai bien aimé. Sauf le coup où il dit que la pire chose du monde c’est rire à ses propres blagues. Parce que franchement, la chose la pire du monde ce serait plutôt les napperons en dentelle (nous on rit à nos propres blagues) (et ça nous fait bien marrer).
Enfin du coup je suis un peu embêtée.
Est-ce qu’un jour je vais aimer Paolo Coelho ?
Je vais réfléchir à ce problème.
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