L’autre jour c’était férié et j’avais faim mais j’avais peur que tous les supermarchés soient fermés.

Je ne voulais pas prendre le risque de sortir juste pour aller vérifier (et donc de m’habiller pour RIEN). Alors j’ai allumé mon ordinateur et là y’avait mon Ami-qui-raconte-mal-les-histoires qui était aussi sur le ouèbe. Salut, j’ai fait, il fait froid dehors ? Je ne voulais pas qu’il devine immédiatement mes intentions. Oué, assez froid, il a dit, ça va ?

Comme il avait l’air dans de bonnes dispositions, j’ai dévoilé mon jeu. Non ça ne va pas du tout, mon frigidaire ne contient pas de quoi me faire un repas  équilibré (je ne peux pas rester très longtemps sans manger). Il avait le même genre de problème sauf qu’il avait presque pris les choses en mains : il s’apprêtait à sortir pour se mettre en quête de chinois à emporter.

Une personne normale aurait sauté sur l’occasion pour lui demander gentiment s’il aurait l’obligeance d’en prendre pour deux et tant qu’il y était de déposer le butin à domicile, en contrepartie de quoi il pourrait arroser d’un bon verre d’aspartame un déjeuner passé en charmante compagnie avec un pyjama vintage 1995 et M6 replay.

Mais pas moi.

Je me suis faite manipulée comme une débutante d’habitude et une demie heure plus tard (habillée mais pas douchée parce qu’il ne faut pas déconner non plus), j’étais sur un vélo en direction de chez lui avec la ferme intention de ramener des dumplings végétariens et des brocolis sautés nature (au bœuf)(il y avait aussi du riz nature (aux crevettes) mais bon).

Je suis sans conteste la personne la plus influençable du monde.