Hier soir j’étais à un vernissage très très hype sur la scène de l’avant-garde parisienne vautrée sur mon canapé comme un gros loukoum et comme ma télé ne marche plus je relisais assidûment Melville j’attendais mon ami-qui-parle-roumain(quelle connerie) en faisant des pâtes à la cancoillotte. J’ai mis tout ce temps à profit pour réfléchir à la théorie d’un grand philosophe (How I Met Your Mother, saison 5 épisode 11) : dans un couple, l’un revoit ses attentes à la baisse en sortant avec l’autre, qui arrive du même coup à se taper un être humain (a priori) encore mieux que dans les rêves les plus dingos de sa mère.
Ça s’appelle la théorie du Settler et du Reacher.
Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle mais quand je regarde autour de moi tout fait sens : mes amies (Diane Kruger et Rachel Weisz) sont beaucoup trop bien pour sortir avec ces gros tocards.
Mais je ne les blâme pas. Un peu comme au tennis, c’est plus rigolo de jouer contre un type plus fort parce que sinon on a l’impression de donner un cours particulier (mauvais exemple car bien qu’ayant encore mes deux bras et mes trois jambes, je suis dans le fond du classement handisport). Comme j’ai déjà avoué aimer Mika, la littérature yiddish et les pâtes à la cancoillotte, je n’ai plus grand chose à cacher : je suis clairement une reacher.
Enfin.
Quand je serai le deuxième élément d’un couple, c’est ce que je prévois d’être (je ne connais personne qui a envie de sortir avec quelqu’un dont le projet de vie inclut théoriser le Cluedo et vivre dans la banlieue moscovite)(avec des cochons d’inde).
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