Hier vers 06:43 j’étais paisiblement en train de mourir dans mon lit et un rapide état des lieux m’a permis de réaliser que selon toute vraisemblance mon agonie n’allait pas s’achever avant 9:00, heure à laquelle je commence normalement à être utile à la société (moins utile qu’un pilote de grue mais plus utile qu’un cochon d’inde).
Je me suis donc préparée à vivre un enfer fait de culpabilité et de bouillon au vermicelle.
Comme je ne suis pas du genre à perdre mon temps, j’ai mis cette journée à profit pour compter les fleurs de ma housse de couette et faire une liste de tous les métiers que je ne pourrai jamais exercer : curé, coach pour le basketball ou chauffeur de salle (car je ne suis pas assez charismatique), rémouleur de périphériques ou exorciste de coût de possession (car je ne sais pas ce que c’est).
Après ça, j’ai avalé un médicament qui avait un goût d’alcool de pneu frelaté et j’ai écouté France Culture parce qu’il y avait une émission spéciale sur JP Sartre. J’ai bien essayé de jouer à la Gameboy mais j’avais trop mal à la tête pour me concentrer alors j’ai perdu toutes mes vies. Sur le moment ça m’a donné envie d’arrêter de me battre, puis dans un dernier sursaut de lucidité j’ai repensé au prochain meeting de Pierre Moscovici et j’ai trouvé la force de continuer.
Heureusement que j’ai une grosse capacité de résistance à la douleur (sauf quand il s’agit de l’épilation à la cire ou de prises de sang (rien que d’y penser ça me donne envie de m’évanouir), d’ailleurs sur une échelle qui va des Tibétains aux Rwandais, je me situe au moins au niveau des Kurdes.
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