mais je suis une personne très superficielle, ce qui fait que j’étais dans ce magasin où ils vendent des articles vestimentaires qui s’assimilent à des habits pour faire de l’aérobic et autres activités de type fatigant.
Figurez-vous que je m’y suis rendue de mon plein gré car je ne me fais pas facilement abuser par les apparences (sauf en ce qui concerne les produits lavant pour les cheveux : je persiste à penser que la mention carrément soyeux va transformer ma génétique capillaire). Je sais que là-bas, il y a des tas d’habits pour les gens qui ne pratiquent pas d’activité de sport mais qui veulent faire genre.
Toujours en quête d’une robe bleu ciel, et sur les bons conseils de mon Amie-DJ-sioniste (je vous l’accorde, c’est une association peu commune), je suis rentrée dans la boutique et comme j’ai de la merde dans les yeux c’est son boulot, j’ai demandé au vendeur s’il faisait commerce de ce type d’article.
Tu ne crois pas si bien dire, il m’a fait (les gens dans le coup tutoient tout le monde), en plus cette robe-là elle rend très belle. Moi je n’aime pas tellement les gens qui me donnent leur avis mais franchement le type il avait la légitimité des gens drôlement beaux alors j’ai juste dit d’accord donnez moi une taille assez grande pour faire rentrer les cinq kilos que j’ai pris en vacances chez mes parents que vous pensez qui sera bien pour moi (attention PIÈGE).
L’air de rien, le fourbe me tend une taille S. Sans blague, à ce stade ce n’est pas de la flatterie, c’est carrément de la servilité (mais ça fait toujours plaisir et j’ai dis oué bon je vais voir ce que ça donne).
C’est trobeau qu’il me fait, ça te va trop bien.
(En vrai on voyait mes seins et ça me faisait un gros cul).
Je suis ressortie mortifiée, mais en me disant que si je ne trouve pas de travail chez Gougueul ou chez ces intellos de chez Arte, je pourrais toujours faire pute au bois de Boulogne.
Les Princesses Ne Pleurent Jamais 
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