alors quand j’ai mal au ventre je prépare ma voix de Bernadette Soubirous (digne mais tremblotante), j’appelle ma mère (elle connaît tous les médicaments par cœur, et j’ai toujours pensé que ça faisait partie de son job de génitrice responsable) et là je gémis.
– T’as tes règles en ce moment? elle me fait généralement.
– … non ? je réponds.
– Tu as eu tes règles y’a pas longtemps ? elle rajoute.
– … non ? je réponds encore.
– Tu vas les avoir alors ? elle insiste.
– … (à ce stade toutes ces investigations sur mon fonctionnement hormonal ça commence à me gonfler : tout ce que je veux c’est que ma mère elle soit d’accord avec mon état de petit animal blessé et sans défense)(—> fais moi des boulettes et oublions tout cela).
Généralement, elle me dit d’aller me faire foutre voir dans la pharmacie et/ou de sortir prendre l’air-au-lieu-de-rester-enfermée (#attemptfailed).
J’ai beaucoup réfléchi à ce problème et j’ai trouvé une réponse : ma mère est une femme avant d’être une génitrice particulièrement douée en boulettes d’agneau, alors on ne peut pas trop la flouer.
C’est pour ça que je préfère me plaindre à mon petit ami (celui-qui-raconte-mal-les-histoires)(je couche aussi avec Colin Firth mais il est souvent en déplacement). Il est tout disposé à croire qu’un utérus est la cause de très grandes souffrances et que cela m’autorise à mettre des miettes de brioche partout dans son lit.
Je crois que le monde serait moins rigolo sans les Garçons (et le munster au cumin).
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