Figurez-vous que le mec de mon Amie-qui-voudrait-trop-faire-la-Nouvelle-Star il savait pas ce que c’était que le MINITEL (la HONTE).
Au début on pensait tous qu’il était teubé : en effet, le mec ne rigole pas quand il nous raconte qu’il aime les imperméables (normal, c’est un Italien) et qu’on lui réplique « 3615 TaVie rubrique Ça m’intéresse » (élue blague la plus drôle de l’année 1988) et même il n’a pas l’air de réagir quand on évoque nos souvenirs ULLA à 0,98FF la minute (et ce n’est pas un problème de conversion en lires).
Rodrigo n’est pas teubé : le Minitel est une invention française (toujours les premiers dès qu’il s’agit d’un plan mi-cul mi-arnaque).
Du coup je m’interroge : que s’est-il passé depuis 1980, date à laquelle nous étions en avance de deux décennies sur le XXIe siècle ?
Nous connaissant, sûrement qu’on était bien satisfaits de nous-mêmes (pour changer), alors on a sacrément picolé pour fêter ça, et depuis ça continue. Quand on se sera remis de cette bonne cuite, on sera en 2027, Gougueul sera le maître du monde et les enfants chinois hackeront le site ouèbe de notre Ministère de la Défense juste pour rigoler (car on n’aura plus de défense depuis belle lurette).
Alors pour arranger les choses, on fera tout plein de grosses grèves pour dire qu’on n’est pas content (une méthode qui a fait ses preuves le mérite d’exister) et qu’on voudrait bien plus de sous et plus d’alliés. Oui car en 2027 tous les pays du monde (y compris le Bhoutan qui pourtant aurait des bonnes raisons de fermer sa gueule) nous prendront pour des gros bouffons avec notre Minitel, nos débats citoyens participatifs et autres what-the-fuck boucliers fiscaux.
Mais pour le moment, qu’on se concentre déjà sur des problèmes plus importants comme virer les Roms et compter les sous de Liliane Bettancourt.
Je vous laisse, j’ai un charter en stand-by.
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