L’autre jour je discutais avec une Suédoise, et elle m’expliquait la difficulté d’être une femme par ces temps obscurs.
Il se trouve que j’ai également une paire de seins, ce qui m’a permis de donner mon avis. Alors même si en vrai ce sujet me gonfle, je lui ai répondu que bof, c’est clair qu’en Iran c’est pas tous les jours la teuf, mais en Europe on est plutôt pas trop mal loties. A ce stade, elle m’a soupçonnée d’être quelque chose comme un agent double au service du Complot Masculin Universel, celui qui veut (entre autres horreurs) que les récompenses des tournois de tennis accordent plus de sous aux hommes qu’aux femmes. Non contente de ma remarque très fine sur la situation des femmes au Moyen-Orient, j’ai aggravé mon cas en soutenant que je trouvais ce scandale plutôt normal.
C’est à ce moment-là que j’ai senti qu’elle avait perdu tout respect pour moi, alors j’ai tenté le tout pour le tout afin de sauver mon honneur, et l‘éblouir par la logique de mon raisonnement partager avec elle mon humble point de vue concernant ce problème de Roland Garros.
Je lui ai demandé, Bon, c’est qui qui paye la récompense des tournois ?
– Les sponsors, qu’elle me fait (bonne réponse), Nike et Adidas et tout ça.
– Les femmes elles jouent combien de sets ? j’ai poursuivi.
– Trois, et les hommes, cinq (elle connaît bien son sujet).
– Mais alors, ça veut dire que pour les matchs des femmes, les logos à restent à l’antenne moins longtemps ? C’est pas pour faire ma crâneuse, mais moins de logo = moins de pub = moins de sous en récompense.
Suis-je prête à cautionner le sexisme tout pour avoir raison ? Je ne sais pas (je vais réfléchir à ce problème).
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