(et mes fourches), hier soir j’ai décidé de consulter un professionnel capillaire.
Mes déboires avec les coiffeuses (et ma théorie très élaborée selon laquelle ces personnes me veulent du mal) et mes états d’âmes m’ont amenés à longuement peser le pour (mes cheveux sont moches) et le contre (ai-je véritablement besoin d’aggraver mon cas ?) avant de passer la porte de Tranius Friseur.
(D’habitude je ne me fie pas aux noms de magasins moches, mais j’habite en Allemagne alors j’ai mis de l’eau dans mon vin ma bière).
Le friseur en question était tout seul en train de lire Brigitte (un magazine hebdomaire de qualité dont les conseils anti-capitons font authorité outre-Rhin). Grâce à ma remarquable ouverture d’esprit, j’en ai conclu qu’il était donc gay (une qualité que je recherche chez les coiffeurs et les prêtres catholiques).
Salut, j’ai fait en schleu, je voudrais me faire couper les cheveux (et là j’ai expliqué avec le vocabulaire d’une gamine de 5 ans que s’il me ratait ma vie n’aurait plus aucun sens).
Bulgare de son état, le brave garçon, m’a répondu en roulant les r qu’il pensait savoir ce que je voulais. Alors que je m’apprêtais à mettre en route le mode sale sarcastique de merde (évidemment), j’ai senti une alchimie de ouf entre nos deux êtres et j’ai compris qu’il était le bon. Le bon fucking coiffeur (entre autre parce qu’il ne m’a pas demandé si je voulais la coiffure de Scarlett Johansson ou celle d’Alicia Keys)
Il avait l’air de faire tellement bien son job que je n’ai même pas moufté quand il m’a balancé du tac-au-tac qu’il avait déjà été à Paris, mais qu’il y avait beaucoup trop de Noirs à son goût #racismegratos.
Je ne suis pas fière de moi (mais je suis bien coiffée).
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