dans mes ballerines en cuir car elles ne sont pas très adaptées au climat sub-saharien qui s’est abattu sur cette bonne ville de Berlin le ouikènd dernier. J’ai donc du me mettre en quête de souliers plus adéquats à acquérir prestement (ma liposuccion facture de l’Internet attendra), bien décidée à challenger ma compatriote Cécile qui me soutient qu’il impossible de trouver des articles convenables de ce type en Germanie (j’entends : qui ne soient pas des tongs ou des hicking boots).
Je me suis donc rendue chez les petits commerçants de la Friedrichstrasse (ce haut-lieu de la consommation de masse a l’avantage d’être à une distance raisonnable du musée juif, un endroit que j’affectionne beaucoup car je ne suis pas une personne très amusante).
Après avoir fait chou blanc quelques dizaines de fois, je suis rentrée dans une échoppe à la devanture fort bien achalandée, qui s’est avérée être un magasin de chaussures orthopédiques mais une fois de plus tout y était moche. Comme je ne suis pas femme à me laisser abattre si rapidement (CERTAINEMENT PAS) j’ai décidé de donner sa chance au produit en demandant quelques pointures trente-sept des modèles à reconsidérer.
Les tests se sont révélés positifs : ces souliers étaient tous très très laids (les Allemands pensent qu’il est nécessaire de fabriquer de très grosses semelles pour ne pas avoir mal aux pieds : COMME SI l’ESTHÉTISME AVAIT QUELQUE CHOSE À VOIR LA-DEDANS !)
Ca ne va pas ? elle m’a fait la vendeuse en considérant le bordel autour de moi le résultat de mon expérience client.
(J’ai oublié de vous dire : dans un réflexe d’auto-défense, les vendeuses sont génétiquement programmées pour me haïr.)
Comme vous pouvez le constater !, j’ai répondu au milieu des boîtes vides et des souliers moches (quand je suis déçue, je me transforme en Madame Connasse).
Qu’est-ce qui n’allait pas ? la brave fille a continué (une novice, certainement).
Oh je suis désolée, c’est juste que je n’aime pas trop les choses moches, Madame Conasse a dit avec un sourire engageant.
Mais non regardez, elle a continué en espérant me voir acheter une de ces paires de sabots hospitaliers, sur moi elles font très bien par exemple !
(Elle portait effectivement une des ces horreurs)(j’aurais DU prendre une photo).
Madame Conasse a soupiré d’un air très condescendant et puis elle a fait certes, mais regardez-moi : je ne peux pas me permettre de porter de telles choses. (A raison : peut-on accorder de la crédibilité au jugement d’une personne qui a une French manucure sur les orteils ?)
Madame Connasse et moi nous sommes sorties, et même rentrées chez Geox par désespoir (Geox : LOL).
(Évidemment nous n’y avons rien trouvé).
Suis-je désormais obligée d’acquérir des souliers dans les échoppes du ouèbe ? Je ne sais pas (je vais réfléchir à ce problème).
Pour générer une pensée unique de l’Internet :