Acte 1 – Là où il est beaucoup trop tôt pour parler (dans un taxi, le chauffeur mange des chips au vinaigre en écoutant Fun Radio)
Pourquoi c’est si tôt ? Anja elle me fait comme ça (comment les gens peuvent-ils parler si tôt le matin ? je ne sais pas).
Rappelle-toi le prix du billet, j’ai fait, ça devrait te mettre la puce à l’oreille.
(Nous sommes assez pauvres pour acheter des billets pour l’aube, et assez cons pour ne pas nous dire que le tarif d’un taxi annule les économies réalisées : encore la preuve que les théories microéconomiques sur la rationalité du consommateur, c’est de la merde).
Acte 2 – Là où j’ai l’impression que c’est une blague mais en fait c’est pas une blague (comptoir d’enregistrement JetFacile, Jaqueline Mauvaisefoi a revêtu son beau cardigan orange).
Carte d’identité, destination ?
…
Ça fera trente euros pour le bagage Mademoiselle, il faut payer au comptoir derrière vous et après revenir et aussi vous dépêcher parce que sinon vous allez être en retard.
LOL, j’ai fait, regardez, j’ai déjà payé donc juste prenez ma valise et souhaitez moi un agréable vol.
Non, elle me fait de l’air de celle qui n’en a rien à foutre, le système de l’information me dit que pas du tout.
Mais si regardez, j’ai fait en lui montrant mes courriels (mon appareil de téléphonie mobile ne coûte pas un bras pour rien), vous m’avez envoyé la confirmation !
Ce n’est pas ce que me dit le système de l’information, Jaqueline Mauvaisefoi continue, ça fera trente euros au comptoir.
Acte 3 – Là où j’ai fomenté un attentat avec du talc (quarante minutes et deux comptoirs JetFacile plus tard, le contenu de mon sac étalé sur un tapis roulant et ma personne tripotée par une grosse agent de sécurité en gilet trop serré)
Je vais devoir procéder à la fouille réglementaire de votre bagage à mains Mademoiselle, car mon collègue a identifié de nombreux articles suspects, m’a informé Sabine Règlement.
(Sur le coup, j’ai grave flippé en me demandant ce qui se passerait si on découvrait ma pomme grany, mon serre-tête jaune ou encore mes pansements pour les ampoules)(bande de cons).
AHAH, elle m’a fait avec un air triomphant après avoir vidé l’intégralité de mon sac sur le tapis roulant, c’est quoi ça ?
Je l’ai regardée d’un air dépitée et j’ai fait c’est du talc, j’ai du le prendre en bagage à mains pour pas le confondre avec toute l’héro que je balade dans ma valise connasse.
(Je vous passe les détails du moment où elle va chercher son collègue pour lui demander d’identifier la substance et fouiller la droguée que je suis sans aucun doute, avant de me relâcher faute de preuves suffisantes).
Acte 4 – Là où on me dit que ça ne va pas être possible (Après le sprint de ma vie direction Terminal Sud, porte 119)
Bonjour, j’ai été bloquée à la sécurité par une sale conne votre collègue qui pensait que je fomentais un attentat avec du talc (mais qui ne faisait que son travail, même si elle le faisait TRÈMAL), voici ma carte d’embarquement mon brave.
Il est 06:32 Mademoiselle (vous noterez l’heure indécente), les portes elles ferment à 06:30, c’est trop tard.
LOL, j’ai fait, bon maintenant laissez moi prendre l’avion parce que je dois rentrer renouveler mon abonnement au sport (depuis mon séjour Français, je suis grosse).
Je crois que ça ne va pas être possible, il m’a fait Régis Oberhauptführer, d’ailleurs votre bagage a été débarqué.
Acte 5 – Là où je prends des décisions rationnelles (Orlybus , dans les embouteillages direction Paris centre)
JE NE VOYAGERAI PLUS JAMAIS DE MA VIE (sauf si Colin Firth me le demande).
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