(au cas où quelqu’un dans la salle songerait à m’épouser un jour), c’est qu’en dépit de mes histoires de photographe pornographique et mes expériences de collage en squat, je n’ai pas un mode de vie très déglingo (notamment en ce qui concerne l’absorption volontaire de drogues et la fréquentation d’artistes marginaux).
Généralement quand les gens ne me connaissent pas et qu’ils découvrent par hasard que je vis dans la capitale du Cool (rien que ça), ils se mettent automatiquement en mode Faire la Teuf pour les Nuls.
– Berlin ? C’est trobien ! A chaque fois que j’y vais, c’est la folie, les soirées sont dingues !
– Oui, je ne sais pas, tu sais moi l’électro sous ecsta…
– T’es déjà allée à [nom d’un endroit visiblement über connu par les gens normaux] ?
– … non.
– Et le [nom d’un endroit visiblement über connu par les gens normaux, y compris ta mère] ?
– … non.
– Mais t’as forcément déjà trainé au [nom d’un endroit visiblement über connu par les gens normaux, y compris ta mère et des personnes de la Somalie] ?
– … non plus.
– … (souvent les gens ne savent plus quoi dire face à une personne aussi ennuyeuse)
– … enfin voilà quoi (mais j’en ai rien à foutre).
Donc c’est plutôt vrai que je ne me drogue pas sur de l’électro tous les mardi soirs (les samedis soir c’est pour les ploucs et les touristes).
Je suis plutôt du genre à me laisser entrainer dans des soirées gays et lesbiennes.
Mais attention ! pas les soirées homos où tu deviens branché rien qu’en commandant un Cacolac. Celles où la seule différence avec la fête de la saucisse de Guebwiller, c’est que Jean-Michel Salope roule des patins à Gérard Lacdescygnes – parce qu’à part ça, il y a tout ce qu’il faut : des shorts Décathlon, du gros Boney M remixé par Ricky Martin, une boule à facette et du rouge qui tache.
Faudra vraiment que je raconte car c’est tellement intéressant (et puis la dernière fois j’en avais profité pour mettre une robe beaucoup trop courte pour être honnête et personne n’en avait rien à foutre).
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