Ca ne m’était pas arrivé depuis la 5è, la fois où Michaël de 3e5 m’avait regardée dans les yeux en me disant que ma mère c’était une pute. A l’époque je m’étais un peu battue pour l’honneur parce qu’entre nous, je n’avais aucune chance et une paire de lunettes (si vous aussi en 5è vous étiez moche, tapez 1).
D’habitude je ne suis pas du type belliqueux (à vrai dire je suis plutôt du type j’en ai rien à branler), mais il y avait ce type dans le wagon, une dame l’avait interpellé pour qu’il arrête de lui souffler sa fumée de clope au visage et qu’éventuellement il l’éteigne (vu qu’en plus, ce n’est pas tellement permis de fumer dans le métro). Il lui a répondu quelque chose d’assez distingué sur l’échelle de Richter de la classe américaine avant de mimer un coït animal et aviné.
J’étais assise à côté de la dame, et j’ai marmonné avec les gens que oui ça c’est vrai, ce serait bien qu’il éteigne sa clope et qu’il ferme sa gueule. Comme il ne le faisait pas, je lui ai dit, mec tu veux que je t’aide à descendre et comme quoi j’avais de l’asthme et que ça me dérangeait. Il m’a dit un truc j’ai rien compris mais ça voulait dire que si je continuais, j’avais beau être une fille il allait me casser la gueule. Il s’est levé, il a sorti son paquet de clopes et il en a allumé une sous mon nez (comme un vrai provocateur bien courageux) et là ça m’a cassé les couilles. Je me suis levée aussi, les portes du métro se sont ouvertes, et je l’ai pris par le bras avec l’idée très conne ambitieuse de le pousser hors du wagon. Il était trop grand et trop gros alors ça n’a pas très bien marché, il m’a poussé, je suis tombée, un mec est venu à ma rescousse pour le taper, je me suis relevée, je l’ai tapé, il m’a tapée, le mec l’a tapé, on est arrivé à une autre station, et quand les portes se sont ouvertes il a trébuché et ce con s’est coincé le pied entre le wagon et le quai (quel bouffon).
Du coup la sécurité est venue, et puis la police est venue, et ça a fait des tas d’histoires et j’ai été obligée d’aller faire une déposition au commissariat comme quoi je m’étais battue (mais c’est pas moi qui a commencé).
Le policier -qui était un gentil garçon- m’a dit que la prochaine fois je ferais mieux de faire de la délation au lieu d’essayer de régler les problèmes (c’est ce que font les schleus, généralement). Et puis il a fait bon, ça ira pour cette fois, et qu’il espérait qu’il ne m’avait pas fait trop mal.
Pour être honnête il m’a fait un peu mal, mais j’ai fait peuh ! mal ? LOL.
Bref, si un jour je n’ai plus de travail, je pourrais toujours rejoindre un gang de lascards et rendre la justice dans des quartiers mal famés.
ps : j’ai complètement oublié de me la péter parce que je sais dire ferme ta gueule en allemand (Monsieur Leforestier mon professeur de lycée serait tellement fier de moi).
Pour générer une pensée unique de l’Internet :