et que tous les Internets sont suspendus à la décision de la Hausverwaltung, figurez-vous que la vie continue (si).
Et donc terme de vie, j’étais plutôt high sur l’échelle du kif puisque quelques minutes après que j’ai visité le deux-pièces le plus dingo de l’histoire de l’immobilier locatif (croyez-le ou non, le balcon a une vue directe sur ma bibliothèque préférée – moi j’appelle ça le destin), j’ai reçu ce coup de fil d’un garçon dont je pensais que son activité principale (et limite lucrative) dans la vie c’était m’ignorer, m’ignorer, et n’en avoir absolument rien à foutre de moi.
Du coup j’ai pensé qu’il m’appelait parce qu’il avait besoin d’un truc (entre nous je ne vois pas quel type de service je peux rendre à quiconque, d’ailleurs si j’étais quelqu’un d’autre que moi, j’éviterais à tout prix d’avoir à me demander un truc surtout si c’est important – sauf si ça concerne les choses de yiddish, ça je suis assez forte). Contre toute attente, il n’avait besoin de rien, et même pas d’une chose de yiddish (aussi étonnant que ça puisse paraître, il y a des gens différents de vous et moi, des gens pensent qu’on peut vivre sans avoir lu Isaac Bashevis Singer dans le texte)(LOL !).
En fait, il m’appelait juste comme ça pour dire comme quoi c’était sympa ses vacances et qu’il était rentré et que malheureusement il ne pourrait pas venir se la coller dîner samedi soir avec l’équipe de foot et moi, mais qu’on aurait qu’à se voir un autre jour et que ce serait vachement sympa.
Une personne normale dotée d’une paire de seins aurait dit que ah ça oui avec plaisir lundi prochain ce serait trobien, elle aurait raccroché, orgasmé dans la rue et appelé sa meilleure copine pour lui raconter.
Moi j’ai dit d’accord pourquoi pas la semaine prochaine en pensant c’est trop tard maintenant.
Je ne vois pas tellement de solution à mon cas (je vais réfléchir à ce problème).
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