(j’en vois déjà au fond qui ricanent en pensant que je suis tombée bien bas avec mes blagues sur le passage à l’heure d’été mais je préfère les arrêter tout de suite, il n’y aucune blague ici).
On rigolait hier avec Victor et à un moment il fait une allusion comme quoi ah oui les garçons du groupe de musique (qui jouent avec les Rovers, c’est comme ça que j’arrive à fréquenter le gratin de la sous-scène artistique de l’Allemagne), j’aurais bien envie de coucher avec (si).
Je n’ai pas compris parce que selon moi je n’ai jamais vraiment eu un comportement qui pourrait faire penser une seule seconde que mes intentions sont malhonnêtes (je n’ai jamais mis ma robe avec la fausse dentelle noire en leur présence, celle qui m’attire les regards méprisants des filles dans les transports en commun). Et puis il m’a demandé assez sérieusement d’arrêter de faire l’innocente (aussi sérieusement qu’il est possible de l’être à un homme allongé sur ma banquette avec une tasse de thé prince vladimir sans sucre dans la main) et comme quoi on ne la lui faisait pas (d’habitude on la lui fait plutôt pas mal, donc LOL).
(Je l’ai remercié en mon fort intérieur de penser sérieusement que j’étais capable d’envisager de me taper TOUS LES MEMBRES d’un groupe de musique, parce qu’entre nous mes petits serre-tête me donnent surtout l’air d’être pas mal rankée sur l’échelle de Richter des girlscouts).
Avoue, il m’a fait comme ça, tu leur as même tricoté des noeuds papillon !
…
…
…
J’ai eu un éclair de frayeur dans le regard en repensant au nombre de personnes pour lesquelles j’avais effectué des travaux manuels à base de laine.
Donc que ce soit bien clair : si vous avez un jour reçu de ma part une chose de tricot, merci de bien vouloir noter que j’ai pas envie de coucher avec vous pour autant.
Amicalement,
Moi.
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