parce qu’au sujet de raconter ma vie sur l’Internet mondial, j’ai pas mal de retard (ma mère se plaint beaucoup, car comme toutes les mères elle a besoin de savoir ce que j’ai mangé à midi* et si je ne sors pas trop tard le soir)(honnêtement, je ne suis pas sortie très tard le soir ces derniers temps).
*hier, une salade de quinoa avec des tas de poivrons
La dernière fois que j’ai rendu l’antenne*, j’étais à deux doigts de passer un excellent ouikènd à Naples (on dirait que j’en ai rien à foutre de mon bilan carbone, mais en fait non), mais je ne vous cache pas qu’on est passé à ça du drame.
*© Bouteillades
Sans vouloir vous en mettre plein la vue avec mon sens aigu de l’organisation, j’avais acheté mes tickets à composter sur Lufthansa bien bien en avance (genre : grave en avance) et je suis arrivée à l’aéroport plutôt contente de moi (sérieusement qui ne le serait pas, j’avais même prévu des figues à boulotter dans la salle d’embarquement). Je m’imaginais déjà assommer de ma bonne volonté les agents de sécurité lors de la fouille réglementaire sur ma personne (car j’ai l’air d’une dangereuse terroriste qui cacherait de la drogue dans ses sous-vêtements), lorsque la connasse du guichet d’impression de la carte d’embarquement m’a fait remarquer que je n’irai nulle part vu que le vol dont je parlais n’existait pas.
(si)
J’ai lolé (j’étais encore de bonne humeur) et j’ai fait une blague comme quoi mon compte bancaire n’était pas vraiment du même avis. Elle n’a pas compris (les schleus aiment beaucoup l’humour, mais l’autre) et elle a dit comme quoi elle allait consulter le serveur du réseau informatique pour les vols. Faites donc ma brave dame, j’ai fait, en me réjouissant d’avance de la tête qu’elle allait faire quand elle allait finalement me donner ma putain de carte d’embarquement.
Elle a tapé vite sur le clavier d’un air excédé mais bienveillant (seuls les schleus savent faire ça), et elle a conclu que, désolée, mais le vol n’existe plus en fait. J’ai bien bien badé, et j’ai fait ce que toute personne raisonnable aurait fait dans ces cas-là : je me suis super vénère et j’ai menti en disant que s’ils ne me trouvaient pas fissa un vol, j’allais rater un mariage dont j’étais la témoin (entre nous, je mens très très bien)(c’est flippant).
Elle a bien badé à son tour, et j’ai attendu au comptoir avec un air excédé et méprisant (seuls les français savent faire ça) jusqu’à ce qu’elle me dise que d’accord, je pouvais prendre un autre vol vers 18h (il était midi). C’était relou mais toujours moins relou que de rester à Berlin au lieu d’aller manger des glaces à Napoli, donc dans ma grande magnanimité j’ai dit bon très bien.
Comme la journée n’avait pas assez mal commencé à mon goût, j’ai décidé de mettre ces six heures d’attente à profit pour me surblinder de cash (on ne sait jamais, ils n’ont peut-être pas de banques dans ce pays de mafia).
J’ai pris ma carte de crédit français (la belle) et quand j’ai appuyé sur le bouton pour dire que oui, je voudrais bien tous ces sous merci, le bankautomat m’a lancé un gros message rouge comme quoi ma carte avait été avalée, le tout en me remerciant de ma compréhension (quelle compréhension ? je ne sais pas bien). En attendant de me vénère encore une fois auprès de ma banque française, j’ai sortie ma carte allemande (la moche), en prenant bien soin d’oublier que le code avait changé et j’ai instantanément bloqué mon compte en composant 3 fois l’ancien 2122 (j’aimais beaucoup ce code pour des raisons évidentes liées à l’ésotérisme).
Laissez-moi vous dire qu’en plus d’avoir perdu mes deux cartes de crédit, j’avais aussi un peu balancé ma dose de bonne volonté (celle qui me sert à être aimable avec les agents de sécurité).
Heureusement, j’avais pris ce casse-croûte aux figues.
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