de dresser un portrait des Israéliens bien bourré de grosses généralités, à l’ancienne (disons 11, je n’aime pas ça les chiffres ronds).
1. Les Israéliens ils ne mangent que du houmous, des concombres (des tomates, des fois) et des pitas (et je serais vous je n’irais pas leur dire que c’est du pain arabe). Honnêtement, je ne sais pas comment ils font pour ne pas tous être gros.
2. Les Israéliens ne sont pas très bien rankés sur l’échelle de Richter de la politesse. Oh c’est sûr, on peut dire bonjour, merci, et s’il-vous-plait – mais si on peut faire sans, c’est toujours mieux (beaucoup mieux même). L’autre jour, une femme s’est approchée de moi et elle a fait « briquet ? ». Depuis, je suis intimement persuadée que le nombre de mots utilisés dans une phrase est inversement proportionnel à la température.
3. Les Israéliens juifs séfarades pauvres détestent les Israéliens ashkénazes riches, qui détestent les Israéliens ashkénazes pauvres de l’Alyah russe, qui détestent les touristes juifs français parisiens qui font boomer l’immobilier à TLV, qui détestent les Israéliens arabes, qui détestent les Israéliens juifs religieux sionistes, qui détestent les Israéliens juifs orthodoxes antisionistes, qui détestent les Israéliens juifs laïcs, qui détestent faire l’armée pour défendre tout ce petit monde qui déteste les immigrants noirs, qui détestent les Fallachas (qui sont noirs aussi mais qui ont le privilège d’être juif). Kikoo la nation Arc-en-ciel ! Bon courage les gens de la Knesset !
4. Les Israéliens ne se laissent pas marcher sur les pieds. Tout le monde pense à la guerre toussa, évidemment – mais sérieusement il suffit de regarder le nombre de fois où des gens ont essayé de me griller dans les files diverses et variées en toute impunité. Les batailles de testostérone, c’est le putain de sport national.
5. Les Israéliens ont peur des arabes – like, really. Ils m’ont dit que Yaffo c’était dangereux (parce qu’il y a des arabes), que Jérusalem-Est c’était dangereux (parce qu’il y a des arabes), que Bethléem c’était dangereux (parce qu’il y a des arabes), et que Haïfa c’était dangereux (parce qu’il y a des arabes). For the record :
6. Les Israéliens sont les personnes les plus sympas de la terre (je ne plaisante pas). Je ne parle pas pour les chauffeurs de taxis, qui sont une race à part- eux, ils veulent juste niquer les touristes. Like, tout le temps et beaucoup.
7. Les Israéliens ont beaucoup de fierté : Leurs ancêtres préférés ce sont les guerriers géants de la forteresse de Masada, pas les rabbis du ghetto de Varsovie. Au quotidien donc, ils préfèrent mourir (ou mentir, donc) plutôt que d’avouer que juste, ils ne savent pas où tu veux aller (ni comment y aller).
8. Les Israéliens n’ont pas trop kiffé le service militaire – ils sont conscients d’avoir plutôt autre chose à foutre entre 18 et 21 que des exercices de kalachnikov dans la boue et des bombardements de voisins libanais.
9. Les Israéliens adorent les choses de sucre. Liora elle m’a même dit que tout ce qui était importé en Israël avait une extra dose de glucose (oui, même les kinder bueno – même si je pensais que ce n’était pas possible). Encore une fois, je ne comprends pas pourquoi ce peuple n’est pas qu’une collection d’obèses. Personnellement, si j’avais ingurgité ces vingt-neuf dernières années ne serait-ce que le quart de leur ration de calories, je serais tellement fat que j’aurais au moins 6 cuisses.
10. Les Israéliens laïcs ne sont pas très bien rankés sur l’échelle de Richter de la connaissance du Judaïsme. L’autre jour au restaurant, j’ai demandé au serveur c’était quoi sa recommandation, et il m’a dit alors là, j’ai un truc super : une salade de lentilles (c’était plutôt bien parti), avec du lard grillé (si), de la crème fraîche (si), et des grosses crevettes roses (si). Moi pour rigoler j’ai dit que si c’était possible, j’aimerais un plat un peu moins casher, mais il n’a pas rigolé et il m’a dit que oui, qu’il allait se renseigner. LOL.
11. Les Israéliennes refusent les choses de la sexualité. Je ne vois pas d’autre explication pour éclairer les comportements de ces messieurs vis-à-vis des femmes européennes.
Bref, j’espère que je serai bientôt publiée dans une revue sociologique de renom pour ma brillante analyse de la société israélienne contemporaine.
En attendant, j’espère que ça vous a permis de vous libérer de vos clichés (de rien).
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