(Je te préviens ce sera peut-être en plusieurs parties.)
Donc bon déjà salut les gros j’espère que ça va malgré la mort de jean d’Ormesson et tous ces abus sexuels sur Facebook, j’avoue j’avais plus envie de venir écrire ici parce que j’en avais marre des ordinateurs et plus généralement de l’internet mondial alors j’étais surtout chaude pour revenir à l’essentiel et jouer à puissance 4. Mais là je fais une pause de bouderie parce que j’ai besoin de vous pour vider mon Jérôme Dreyfuss (j’habite à Paris je peux pas assassiner ma vie sociale en portant des sacs random genre vieille copie Prada de chez Yoox)(ne vous en faites pas pour mon compte en banque, j’ai cessé de m’alimenter donc j’ai trop de maille pour des accessoires stylés et onéreux qui m’assureront le statut social digne de mon génie).
J’en étais où, ah oui le travail, bon c’est une plaie nécessaire car même si vous arrêtez de vous faire livrer des bobuns avec foodora (*attention* placement produit: désormais chaque fois que vous penserez à des livreurs en tenue rose caca (si, ça existe) je toucherai 7 euros: HABILE)(Gagner sa vie dans une économie de merde, Vol. II, mon ouvrage déjà référence en Amérique, bientôt disponible chez tous les bons marketplaces en situation de monopole), même si vous arrêtez votre abonnement Netflix, il faudra casser la tirelire pour des accessoires de prestige et de connasse sinon ce sera l’rchouma sur vos selfies, t’as envie de ressembler à un clochard ou quoi.
Bon les gros, tu vois la fable le loup et le chien, ben en fait voilà t’es le chien, c’est tout c’est comme ça c’est pas grave, mais du coup faut apprendre à vivre avec la dépendance à la gamelle la laisse et les croquettes aux hormones de poulet (si). Comment faire pour ne pas sombrer dans l’alcoolisme, la dépendance à Powerpoint (shit exists) ou encore le syndrôme du Revenir Vers Vous Bien Cordialement, c’est de ça qu’on va parler tout de suite.
Mais déjà pour savoir comment réussir sa vie malgré celle du bureau, il faut déjà apprendre à ouvrir les yeux sur pourquoi le travail c’est horrible.
Ben déjà gros regarde autour de toi. That’s right. A l’heure où je vous parle, tu es peut-être entouré de paperboards avec des schémas de process, des mots cerclés de vert (le Velleda rouge y’en avait plus) et sûrement le cancer de toute salle de réunion qui pèse au XXe siècle, un rétroprojecteur. Donc déjà c’est chaud l’environnement, si ça se trouve ta décoration de bureau c’est un vieux poster de l’expo Andy Warhol au musée Maillol et tu sais même plus qui a choisi cette horreur (je porte un jugement de valeur car je l’ai le monopole du bon goût).
Après le deuxième problème c’est sûrement que tu es obligé d’interagir avec les autres collaborateurs lol déjà le mot c’est horrible et là ni une ni deux il faut revêtir son costume et son langage de Michel Corporate, celui qui te fait parler comme si tu étais un Livre Blanc sur le management inter-culturel. Et je peux te garantir que ces petits échanges c’est pas vraiment en mode les dieux du catch intellectuel. Franchement gros je te jette pas la pierre, j’ai moi-même récemment envoyé un mail où je parlais comme quoi il faudrait être dans une démarche de veille active afin d’identifier les opportunités en matière de développement corporate (de mémoire mais si ça se trouve c’était pire)(en tous cas c’est tendu comme ça veut dire que dalle).
Enfin je sais pas si t’as remarqué mais au bureau les choses dont personne en a rien a foutre dans la vraie vie et bien elles prennent des proportions DELIRANTES en mode Actor Studio, mais vénère. Genre je me souviens un jour quand j’étais consultante (pardon) j’étais à un rendez-vous avec mon chef et y’avait ce client il était là il nous racontait d’un air de caniche outré (si) comme quoi trop dure la vie pour lui vous vous rendez compte, dans les process il n’y a même pas de cash-in / cash-out (whatever that means) et mon chef il a repris en écho en hurlant calmement (si) hanlalalala non mais hein QUOI y’a pas de cash-in / cash-out ? pendant que moi j’étais poker face (mais poker face un peu outrée parce que j’étais certes payée pour être forte en powerpoint mais aussi avoir de l’empathie). J’avais zéro idée c’était quoi le cash-in/cash-out et pourquoi ça faisait pousser des petits cris d’orfraie (Jean d’Ormesson celle-là elle est pour toi frère), mais toujours est-il que ça avait l’air grave de ouf. Bref le genre de tsunami d’opérette nécessaire à faire croire que la vie du professionnel change le monde, la preuve tout y est très grave et très urgent.
Donc pour résumer, comment réussir sa vie malgré avoir un travail dans un environnement pourri plein d’interactions trop cheloues et des faux problèmes de merde?
On en reparlera et vous apprendrez que réussir sa vie avec un travail c’est possible mais c’est tendu (de rien).
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